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Yvette nous raconte sa Cité Saint-Pierre

Yvette
Yvette

Entrée en 1983 à la Cité St Pierre, je ne connaissais de Mgr Rodhain, que la vision d’un prêtre qui roulait dans les rues de Lourdes à bord d’une jeep décapotable avec un chien loup souriant à ses côtés. Grand questionnement de ma part : qui était ce prêtre ?  J’étais loin de me douter, en 1976, que ce prêtre allait devenir un guide, une sorte de mentor autant dans ma vie professionnelle que de foi. La réponse à cette question s’est imposée à moi quelques années plus tard, par le biais d’une photo sur le mur, dans le bureau de Jean Marie Lévrier, alors Directeur de la Cité St Pierre. 

Pendant 34 ans j’ai découvert que Mgr Rodhain non seulement avait marqué beaucoup de personnes, salariés de la Cité ou du Secours Catholique, anciens prisonniers de guerre, anciens (nes) jocistes, paroissiens, diacres, prêtres…innombrables étaient ceux qui venaient témoigner avec émotion et reconnaissance de l’impact dans leur vie de Mgr Rodhain, et de ses actions mais aussi qu’il avait été le moteur de la création de cette grande association qu’est le Secours Catholique et plus tard la Cité St Pierre. J’allais le connaitre dans ses écrits, nombreux et très révélateurs de sa personnalité, sa spiritualité, ses pensées,  ses réalisations.  J’y ai découvert un homme d’action et de foi, courageux et fidèle, inspirateurs de multiples initiatives au service des pauvres, un spirituel de la charité.

Dans le service qui a été le mien avec les bénévoles au service des visites pendant 15 ans, nous avons eu à cœur de relayer le souci pédagogique et d’éveil qui caractérisaient ses réalisations et aussi son attachement tout particulier à cette Cité de Lourdes : pour le ressourcement et la paix que la nature lui procurait, et pour sa conviction profonde que cet endroit a été voulu par Notre Dame. « Aucun hasard possible, par Bernadette, cette ville puis la Cité St Pierre sont devenues la Capitale de la Charité et les lieux uniques où les pauvres et les malades sont chez eux avec leurs amis et leurs familles ». Mgr Rodhain trouvait « la force de sa surprenante activité dans la prière ». Un de de ses proches disait qu’il n’en parlait jamais mais qu’il la respirait. Il a toujours été tourné vers Marie, murissant dans la prière à l’Immaculée conception, ses vastes projets, jusqu’à son dernier instant dans cette chambre du Castel où sa fidélité à Notre Dame s’est exprimée pour la dernière fois. 

Comment ne pas être marqué par un tel personnage ? Personnellement, j’ai grandi avec Mgr Rodhain, dans ma foi et dans ma vie de tous les jours. Et cette Cité illustre totalement ce qu’il a toujours mis en avant : la Charité en actes.

 

Yvette