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Témoignage d'un bénévole italien : Mario Foresti

Mario avec un groupe de visiteurs à la Bergerie
Mario avec un groupe de visiteurs à la Bergerie

Lorsque j’ai effectué mon tout premier pèlerinage à Lourdes en 1963, j’avais vingt ans et La Cité Saint-Pierre n’avait ouvert ses portes que huit ans plus tôt.

Le temps a passé lorsque j’ai découvert la Cité Saint-Pierre en 1997. Lors d'un pèlerinage organisé à Lourdes, notre guide nous a dit : « Aujourd'hui, je vous emmène dans un lieu particulier, nommé "Cité Secours" ».
Nous sommes montés avec la navette et nous avons été accueillis par un bénévole qui nous a fait visiter la Cité Saint-Pierre. Dès le début, j'ai été attiré par un panneau sur lequel était écrit "PAIX SILENCE PAIX ». J’ai été touché par ce message car j’apprécie beaucoup le silence, et en plus il y avait le mot « PAIX ». Cela changeait du traditionnel panneau "WELCOME" que l’on retrouve dans des lieux recevant des visiteurs !
Nous avons terminé la visite au fond du grand restaurant devant la fresque du Pain partagé. J’ai pris un flyer d’information pour être bénévole. Comme j'allais prendre ma retraite l'année suivante, j’ai eu envie de tenter l'aventure du bénévolat dans ce lieu qui m'avait déjà conquis !

C'est donc le 2 avril 1998, après avoir parcouru seul plus d’un millier de kilomètres en voiture, que j’arrivais pour la première fois à la Cité Saint-Pierre comme bénévole !
J’ai toujours franchi le seuil de la Cité Saint-Pierre avec joie sans interruption et pendant 22 ans !

 

Mario repeignant les lettres de la tombe de Jean Rodhain
Mario repeignant les lettres de la tombe de Jean Rodhain

Lors de mon premier séjour, j’ai été affecté aux Espaces Verts. Par la suite, j’ai intégré le service des Guides.
Etre bénévole, c’est aussi être polyvalent ! J’ai fait la plonge, j’ai aidé en Pavillons pour nettoyer et préparer les chambres des pèlerins, j’ai aussi été chauffeur. Je me souviens que j’allais chercher les bénévoles qui arrivaient à l’aéroport ou à la gare. Et j’entretenais également la tombe de Monseigneur Jean Rodhain.

J'ai toujours répondu avec enthousiasme à ces appels. Pour moi, la Cité Saint-Pierre était comme ma "deuxième maison" et, à ce titre, elle était toujours accueillante. Je ne manquais jamais de rien là-bas, il était donc impossible de rendre la pareille !
Ce lien très fort avec la Cité Saint-Pierre vient probablement de son histoire qui résonne en moi. 
Le fait d’accueillir des pauvres pour qu'ils aient eux aussi la possibilité d’aller à la Grotte et qu’ils répondent à l'appel de la Vierge Marie à Bernadette : " Allez dire aux prêtres de bâtir ici une chapelle et de venir ici en procession ». Je suis fier d’avoir fait partie des milliers de bénévoles qui, chaque année, contribuent à cet accueil par leur engagement. 

Je me souviens particulièrement d’une rencontre marquante lorsque j’étais bénévole au service des Visites. J’accompagnais quatre dames espagnoles lorsque l’une d’entre elles m’a dit qu’elle était miraculée. Elle m'a raconté qu’elle était restée alitée pendant trois ans sans jamais pouvoir se lever.  Quand elle a exprimé à son médecin son souhait d'aller à Lourdes, ce dernier lui a répondu qu’elle n’arriverait même pas au premier carrefour du village. Elle lui a répondu que le plus beau pour elle serait de mourir sur le chemin de Lourdes.
Elle est donc partie faire son pèlerinage à Lourdes et lors de son bain aux piscines, elle a senti que quelque chose s’était passé en elle. Trois mois plus tard, de retour chez elle, elle marchait !  Elle n’a jamais souhaité déclarer sa guérison au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes. J’ai vraiment ressenti de la sincérité chez cette pèlerine.
Des années plus tard, lors de la Procession aux Flambeaux, j'ai eu la chance de rencontrer sœur Bernadette Moriau, la 70ème miraculée de Lourdes.

 

Je remercie la Cité Saint-Pierre pour toutes ces expériences et ces belles rencontres vécues durant mes nombreuses années de bénévolat. J’ai toujours considéré comme un cadeau extraordinaire et un grand bonheur de pouvoir venir dans cet endroit que j'aime tant.

 

Mario Foresti