Bientôt Noël... et déjà Pâques !
L’année 2025 se profile. Elle sera riche d’événements dans le monde et dans l’Eglise. Pour nous, ici, elle déploiera tout au long de son cours la mémoire des 70 ans de vie de la Cité Saint-Pierre, avec des temps forts dont nous reparlerons.
« Avec Marie, pèlerins d’espérance, témoins de la Résurrection » : telle sera probablement la thématique générale de l’année. Nous y réfléchissons encore.
« Pèlerins d’espérance » : c’est le thème retenu pour l’Année Sainte au niveau de l’Eglise universelle. Chaque diocèse, paroisse, sanctuaire est invité à le décliner à sa façon. Choix de thème très heureux…et osé ! Comment nourrir l’espérance des hommes, des femmes et des enfants d’aujourd’hui ? Chaque jour nous assistons impuissants aux catastrophes qui les frappent. Nous-mêmes parfois voyons notre petit monde personnel s’écrouler suite à un problème familial, un deuil, l’annonce d’une maladie, la perte d’un emploi ou un conflit.
Où trouver des motifs d’espérance ? Pas dans les magasins qui scintillent ces jours-ci pour alléger nos porte-monnaie ! Pas dans «l’actualité », comme on dit, fortement anxiogène dans tous les domaines : national, international, climatique, économique, politique. Même l’Eglise est fortement ébranlée et voit ses fidèles diminuer comme peau de chagrin, en Europe du moins !
Pourtant, cette Eglise a, en elle, la source de l’Espérance pour l’humanité : l’ÉVANGILE.
« Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu » : ainsi s’ouvre le deuxième Évangile (Marc 1/1). Il n’est pas d’abord un livre ni une doctrine ni une morale. C’est une personne : le Christ qui est bonne nouvelle (sens étymologique d'Évangile), bonne nouvelle de Dieu pour le monde et la création. Pas une solution miracle à tous nos problèmes ! Le Christ dont nous allons fêter la naissance bientôt est source d’espérance parce qu’il « commence », comme tout petit d’homme, dans la fragilité, mais aussi dans l’amour de ses parents. Un enfant est toujours acte de confiance en l’avenir ! L’enfant-Dieu, combien plus !
Si émouvante et riche de sens soit la fête de Noël, elle ne prend son sens plénier qu’éclairée par la fête de Pâques. La Résurrection de Jésus éclaire toute la vie de cet homme, Fils de Dieu. Après une vie de libérations opérées contre toute forme de mal et de prédication de l’amour du Père, Jésus meurt, victime de la violence humaine, du mensonge et de l’abandon. Les chrétiens, sur la foi de nombreux témoins, ont l’audace de proclamer encore aujourd’hui qu’Il est vivant, ressuscité, et qu’Il continue de relever encore, de ressusciter, ceux qui sont couchés dans les fossés du désespoir. Il les relève avec nous, par nous ! Depuis 70 ans, à la Cité Saint-Pierre, nous sommes témoins de résurrections chez des pélerins, des bénévoles, des salariés, des croyants et des non-croyants. Nous le montrerons tout au long de cette année.
Avec Marie et Bernadette, nous serons pèlerins d’espérance ! Ces deux femmes du peuple nous ressemblent. Marie est venue rencontrer Bernadette dans la «tutte aux cochons», pas dans un palais ! Cette dernière dignement a toujours dit la vérité aux autorités, quitte à leur déplaire. Comme Jésus !
Marie et Bernadette sont nos soeurs dans la quête d’espérance. Elles en connaissent la source : le Christ ressuscité, «premier-né d’une multitude de frères» !
Père Jean-François